Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Coutumes de chez nous

  • Les nouveautés du blog....

    Chers amis,

     

    Voici quelques projets de « Foi et Culture » pour commencer cette année…

    Vous allez prochainement trouver sur ce blog une rubrique nouvelle d’histoire de notre diocèse… par petites touches pour nous réjouir de la vie chrétienne de nos ancêtres, nous sentir proches d’eux qui ont connu des difficultés comme nous, pour comprendre vraiment comme des héritiers … donc des fondateurs aujourd’hui. 

                « Pages d’histoire de l’Eglise qui est à Nancy »… Pages d’histoire seulement, car cette rubrique ne prétend pas être une histoire complète de la communauté catholique du diocèse de Toul d’abord, puis de Nancy et Toul aujourd’hui. C’est plutôt un parcours dans cette histoire, soulignant les points forts, les passages difficiles, les entreprises inaccomplies, les grandeurs et les ombres, au cours de ces longs siècles, depuis le milieu du 4ème siècle, temps de l’Evangélisation, jusqu’à 1914, juste avant les grands bouleversements qui feront naître nos 20ème et 21ème siècles et qui nécessiteraient une étude à eux tout seuls… « Pages d’histoire » aussi, parce qu’elles sont le fruit de mes curiosités – elles datent de ma classe de 4ème au lycée Poincaré de Nancy -, des conférences données, des cours assurés au grand séminaire de Nancy ou à l’institut des Sciences Religieuses, des recherches…au long des presque cinquante dernières années.

                « De l’Eglise du Christ qui est à Nancy et Toul » : cette manière de parler de l’Eglise est empruntée, on le sait, à l’Apocalypse de St Jean. Elle dit magnifiquement la réalité de l’Eglise diocésaine : l’Eglise du Christ dans sa plénitude présente en ce lieu – « Nancy et Toul », sur cette terre lorraine. Mais je l’ai choisi aussi pour une autre raison : j’ai voulu faire pressentir la vie profonde de la communauté catholique, des personnalités catholiques qui lui donnent une âme – saints, artistes, disciples humbles et riches …- la vie profonde de la foi, de la recherche de Dieu qui les saisit ; j’ai voulu montrer les évolutions théologiques, spirituelles, les passages difficiles…     J’ai voulu – ai-je réussi ? je ne sais – non seulement raconter les événements le plus sérieusement possible mais comment ils étaient sentis et vécus dans la foi… réalité qu’en France, on occulte systématiquement !... non par science – car le ressenti de la foi et son expression théologique sont des « documents de l’histoire » au même titre que les chartes et les bâtiments -, mais par idéologique laïciste qui déclare la foi sans réalité, réservée au privé et sans impact - !!!! - sur le donné historique !... voire troublant le donné historique. L’Eglise est donc toujours regardée comme une organisation (avec seulement les catégories de pouvoir, savoir, avoir …) jamais la recherche de Dieu, jamais la sainteté ! dont l’Eglise est pourtant le laboratoire avec constance depuis 2000 ans ! Sans nier cette dimension sociologique, je souhaite présenter l’histoire de notre Eglise locale comme un organisme vivant, avec ses exaltations, ses crispations, ses échecs, ses recherches laborieuses… sa vie… et son influence bien réelle, enfin !

                La citation, donnée en référence, tirée de l’épître aux Hébreux, vient me confirmer dans mon choix de présentation. Voilà comment l’auteur montre l’Eglise dans laquelle chaque disciple poursuit sa course : « Entourés d’une telle nuée de témoins, courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est à l’origine et au terme de la foi. » (Epitre aux Hébreux 12/1-2). Je veux montrer au cours de ces pages, cette course des disciples du Christ sur notre terre, durant ces 16 siècles de vie chrétienne, de témoignage, de foi, d’espérance et de charité, avec leurs lumières et leurs ombres « les yeux fixés sur Jésus », origine et terme de notre foi. 

                A Nancy, le 3 juin 2017, en cette fête de Pentecôte, clôture de notre année diocésaine, où plus de 400 disciples d’aujourd’hui – jeunes et adultes - ont reçu le sacrement de la confirmation.                                      

    Père Jacques Bombardier de l’Oratoire St Philippe Néri de Nancy

     

  • L’arbre de Noël

    4.jpgAu moment de faire le sapin, voici quelques éléments pour découvrir la symbolique chrétienne de l'arbre de  Noël, nourrir sa foi et celle des enfants... pour dépasser une peu le niveau seulement folklorique et découvrir que l'annonce de l'Evangile passe aussi par des réalisations concrètes.... même culinaires. Pour un catholicisme joyeux et humble! Père Jacques Bombardier.... Avec ses voeux de très joyeux et saint Noël.

    Il est parfois de bon ton de se moquer de la superstition populaire ou du paganisme de la fête de Noël que certains voudraient vivre dans une austérité, seule digne d’une fête. D’autres refusent de mettre des sapins dans une église !! Ce qui est païen dans les coutumes de Noël, ce sont les branches de gui, de houx pour décorer les murs ou les suspensions dans les pièces. Le sapin est lui, d’origine chrétienne.

                En effet, cet arbre de Noël que nous confectionnons dans nos maisons provient de coutumes très religieuses du Moyen Age et des Mystères sacrés joués sur les parvis des églises, en particulier dans la région du Rhin et en Alsace. L’arbre de Noël est né en Alsace. Les plus anciens témoignages de cette coutume remontent au XIIIème siècle dans la vallée du Rhin. L’essor de la coutume se produit au XVIè siècle.[1] A côté des scènes qui montraient la crèche et les bergers, il y avait des scènes qui évoquaient le Paradis : Adam et Eve, le diable tentateur et l’ange au glaive qui fermait l’accès au Paradis !

                Au milieu se dressait l’arbre du paradis.[2]

                Et l’arbre du Paradis devint… le sapin – il était difficile de trouver un pommier au mois de décembre ! Et puis le sapin est toujours vert… il ne meurt pas ! Sur ce sapin, on accrocha plusieurs pommes (le seul fruit disponible en décembre ! la fameuse petite pomme rouge d’Alsace[3]) et des représentations d’Adam et Eve en pain d’épices. La crèche au pied de l’arbre annonçait le salut : la fête de Noël, en effet, ouvre aux hommes à nouveau le Paradis ! Comme le chante le vieux cantique de Noël datant de cette époque 

                « Aujourd’hui Dieu rouvre l’huis « la porte ».

    Qui mène au beau Paradis.

    Le chérubin n’en défend plus l’accès

    A Dieu louange, honneur et majesté. »

            Progressivement le sapin de Noël passa de l’extérieur des églises à l’intérieur des maisons. En plus des pommes, on suspendit alors à l’arbre des hosties non consacrées : l’eucharistie donne la vie éternelle que l’arbre de vie devait donner ! Magnifique symbolisme : face à la « pomme[4] » qui a conduit l’homme à la mort, l’hostie le conduit à la Vie.

             Dès la fin du XVIe siècle vinrent s’ajouter des papillotes en forme de roses et autres fleurs en papier multicolore. Ces fleurs sont une allusion à un verset d’Isaïe[5] où il est question du « Rameau fleuri de l’arbre de Jessé ». C’était une manière d’évoquer l’ascendance de Jésus, « Fils de David » dont Jessé était le père. Elles nous rappellent aussi les paroles d’un chant ancien, très certainement composé à cette époque, intitulé en allemand actuel «Es ist ein Ros entsprungen» : une rose a jailli.

               Plus tard, par respect, on remplaça les hosties par des gâteaux en forme d’hosties qu’on accrocha dans l’arbre… Ces gâteaux, on les fabriquait durant tout l’Avent, avec un petit trou pour pouvoir les fixer aux branches du sapin par un ruban. Les moules permirent de les décorer et de représenter sur les gâteaux des scènes de la Nativité. En alsacien, on appelle ces gâteaux des « springerle » (littéralement petits sauteurs[6]). Ils sont à l’anis ; on confectionne aussi des pains d’épices pour les accrocher. On remplaça aussi les pommes par des boules.

    1.png

    2`.png

    springerle

    3.png

    Boules de Meisenthal.

    En effet, selon la tradition, en 1858, une grande sécheresse priva les Vosges et le des fruits et en particulier de pommes. Pas de pomme pour les sapins de Noël ! Un artisan verrier de Goetzenbrück travaillant à la verrerie de Meisenthal, eut l’idée de souffler des boules en verre. La mode était lancée. Et c’est au XVIIIème siècle qu’on fixa des bougies aux branches pour faire de cet arbre, un arbre de Lumière. Ainsi le sapin était prêt pour être montré en France en 1870 par les Alsaciens exilés suite à la guerre

     

    [1][1] Un manuscrit de la bibliothèque humaniste de Sélestat de 1521 parle des sapins : les gardes forestiers sont payés pour surveiller les forêts en raison de la quête intempestive de sapins par le peuple !

    [2] Une fresque dans une chapelle d’un lycée de Haguenau (Nord de l’Alsace), datant du XVe siècle, concrétise ce symbolisme par un arbre dont la couronne est nettement partagée en deux zones dans le sens vertical. D’un côté les pommes, de l’autre les hosties. Voir Histoire de l’arbre de Noël p. 6

    [3] On l’appelle toujours aujourd’hui Christkindel Apfel : pomme du petit Christ

    [4] Il n’est pas question d’une pomme dans le texte biblique mais d’un « fruit »… La pomme était disponible en décembre. Il y a peut-être aussi un glissement confusion avec la déesse des fruits, qui se dit justement « pomona » est en latin !

    [5] Is. 11/1

    [6] On peut voir de magnifiques moules à gâteaux de Noël au Muée des Srpingerle à La Petite Pierre dans le 67. Le musée est situé 11 rue des remparts, 67 290 La Petite Pierre.

    Télécharger le fichier

  • L’arbre de Noël ?

    sapin.JPG    Cet arbre - ce sapin de Noël – que nous confectionnons  dans nos maisons provient du Moyen Age et des Mystères joués sur les parvis des églises, en particulier dans la région du Rhin et en Alsace. A côté des scènes qui montraient la crèche et les bergers, il y avait des scènes qui évoquaient le Paradis : Adam et Eve, le diable et l’ange au glaive qui fermait l’accès au Paradis !

         L’arbre du Paradis devint le sapin – il était difficile de trouver un pommier au mois de décembre ! - auquel on accrocha plusieurs pommes et des représentations d’Adam et Eve en pain d’épices. La fête de Noël ouvre aux hommes à nouveau le Paradis ! Comme le chante le vieux cantique de Noël :

    « Aujourd’hui Dieu rouvre l’huis
    Qui mène au beau Paradis.
    Le chérubin n’en défend plus l’accès
    A Dieu louange, honneur et majesté. » 

        Progressivement le sapin de Noël passa de l’extérieur des églises à l’intérieur des maisons. En plus des pommes, on suspendit alors à l’arbre des hosties non consacrées : l’eucharistie donne la vie éternelle que l’arbre de vie devait donner !Face à la « pomme » qui a conduit l’homme à la mort, l’hostie le conduit à la Vie.

          Bientôt, par respect, on remplaça les hosties par des gâteaux en forme d’hosties qu’on accrocha dans l’arbre… et les pommes par des boules… la légende explique qu’une année du XVIIIè siècle, il n’y eut plus de pommes à Noël tant la saison avait été mauvaise. Alors les verriers de Meisenthal  eurent l’idée de souffler des boules de verre coloré pour les remplacer !

          Et c’est au XVIIIème siècle qu’on fixa des bougies aux branches pour faire de cet arbre, un arbre de Lumière.

         Tel est le sens profondément religieux du sapin de Noël.