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Saints

  • Bienheureuse Marguerite de Lorraine, duchesse d’Alençon.

    Nous allons fêter – le 3 novembre - dans notre diocèse la Bienheureuse Marguerite de Lorraine, née en 1463 au château de Vaudémont et morte en 1521, à Argentan dans le Duché d’Alençon. Nous allons donc commémorer en 2021 le 5ème centenaire de sa mort mais aussi le centenaire de sa béatification en 1921.

    Marguerite était la petite fille du Roi René d’Anjou et la sœur du duc de Lorraine René II.

    Mariée à 25 ans au Duc d’Alençon, elle donna la vie à 3 enfants. Devenue veuve très jeune, elle hérita du gouvernement du Duché jusqu’à la majorité de son fils aîné. Elle fut un remarquable chef d’Etat et rétablit les finances ruînées de son duché et réforma la justice… tout en élevant ses enfants. De même, elle s’employa à ramener la paix et l’unité dans le diocèse de Sées (Orne). Fascinée par St François et Ste Claire d’Assise,  Marguerite accorde beaucoup d’attention aux pauvres et aux malades,  les sert volontiers et fonde pour eux un hôpital à Argentan. En 1520, quand son fils aîné accède au trône ducal, Marguerite se retire chez les clarisses d’Argentan, couvent qu’elle avait fondé en 1498, et y mourut en 1521, en odeur de sainteté.

    Elle était la sœur de René II, la belle sœur de Philippe de Gueldres duchesse de Lorraine morte en odeur de sainteté à Pont-à-Mousson chez les clarisses elle aussi, mais encore la belle-mère de Marguerite de Navarre qui l’admirait beaucoup et l’aïeule du Roi Henri IV.

  • Autour de Saint Colomban

    CONCERT LECTURE

     

    Autour de la personne spirituelle de Saint Colomban (543-615)

    Et des moines du Saint Mont Saints Amé, Romaric et Arnould

     

    * Présentation de l’époque de Saint Colomban, Père J. Bombardier

    Centre spirituel rue du Carmel, 10H-12H

    Le samedi 18 janvier 2020. Possibilité de participer à l’eucharistie à la chapelle du Centre à 9H

     

    * Vie de Saint Colomban et lecture de textes, Martine Boiché

    Centre spirituel rue du Carmel, 10H-12H

    Le samedi 1er  février 2020. Possibilité de participer à l’eucharistie à la chapelle du Centre à 9H

     

     

     

    Saint Colomban insolite

     

    *  1erconcert/lecture : St Colomban témoin de la chrétienté celtique

    et musique sacrée celtique, Père J. Bombardier

    Salle de Magdala. Rue Lionnois côté pair

    Le dimanche 26 janvier 2020  de 16H30 à 17H30

     

    * 2èmeconcert/lecture : St Colomban poète et épistolier

    et musique sacrée de Ste Hildegarde de Bingen, Martine Boiché

    Salle de Magdala.

    Le dimanche 9 février 2020  de 16H30 à 17H30

     

    Télécharger le tract récapitulatif

  • HISTOIRE DU DIOCÈSE DE NANCY ET TOUL

    Les conférences d’histoire du diocèse données par le Père Bombardier durant l’année diocésaine vont ENFIN paraître en « Cahiers » durant les années 2020-21. Veuillez nous excuser de ce retard.

    Fin de commande pour la 1èresérie de fascicules :

    15 novembre 2019

    Télécharger la fiche de souscription

    Télécharger le tract récapitulatif

  • Concerts lecture

    Les « concert lecture » de cette année sont consacrés à un très grand spirituel carme de notre région : le Frère Laurent de la Résurrection originaire de Lunéville.

    Programme : 

    Dimanche 13 janvier 2019
    Salle Magdala sous l’église St Pierre, rue Lionnois
    16H30

    1erConcert lecture de Frère Laurent
    par Martine Boiché

      

    Samedi 19 janvier 2019 au centre spirituel
    Après la messe de 9H

    « Frère Laurent dans son époque »
    par Père Jacques Bombardier

     

    Samedi 26 janvier 2019 au Centre spirituel
    Après la messe de 9H

    Lecture du Frère Laurent
     par Martine Boiché

       

    Dimanche 3 février 2019
    Salle Magdala sous l’église St Pierre, rue Lionnois
    16H30

    2èmeconcert lecture de Fr Laurent
    par Père Jacques Bombardier

  • Les saints lorrains

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    Visite sur les lieux fondateurs de la Doctrine Chrétienne

     

    Sam. 7 avril 2018


    TOUL : Cathédrale (tombe de Vatelot), Mère-école (école normale ) des sœurs.

    LUCEY : Tombe du Père Varnerot et son église.

    BRULEY : Maison natale du Père Jean Baptiste Vatelot

    Lecture du testament de Varnerot et d’un texte spirituel de la Doctrine Chrétienne

     

               avec le Père Jacques BOMBARDIER et Martine BOICHÉ

    rendez-vous :
    au Centre spirituel à 8h pour partir en covoiturage. Retour en fin de matinée.

    ou à 9h
    à la cathédrale de Toul


    renseignements 06 50 83 85 17

     

  • Histoire des chrétiens de Lorraine #9

    La vie chrétienne dans notre région du 5ème au 6ème siècle.     

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    La foi chrétienne s’implante progressivement... et lentement dans notre région... dans les villes ou petites cités, dans les domaines ruraux assez vastes, dans les familles patriciennes comme dans le peuple. L’origine sociale de nos deux martyrs – fils de patricien et bergère – le montre.

             5ème siècle

    L’élite de cette période à laquelle appartiennent les évêques et bien des clercs est particulièrement cultivée et savante. Ils ont assimilé et développé le meilleur de la culture gréco-romaine dans un pays qui a accepté facilement la romanisation. Deux célébrités nées à Toul marquent le siècle : Loup futur moine de Lérins et évêque de Troyes et Vincent moine de Lérins et théologien.

    Statue_de_saint_Loup.jpeg         Loup naquit à Toul vers 395. Il épousa Piménolia, la sœur de St Hilaire d’Arles. Après 7 ans de mariage, les deux époux, d’un commun accord, se retirèrent du monde : Loup à Lérins, sous la direction de St Honorat. Au bout d’un an, Loup vend à Mâcon les propriétés qu’il y possède et donne l’argent aux pauvres. Nous sommes en 425. Passant à Troyes, il y est élu évêque. En 429, il accompagne St Germain d’Auxerre dans sa mission en Bretagne pour arrêter la propagande pélagienne. En 451, alors que les Huns sont à Troyes, il rencontre Attila et le convainc de ne pas ravager la ville. Il meurt à Troyes en 479.

             La vie de St Loup est très intéressante : elle nous montre comment ont évolué dans leur foi certains couples de patriciens : chrétiens peut-être déjà un peu tièdes, lettrés, parfois hommes politiques, mariés, avec de grandes possessions ; puis à un moment, naît le désir de vivre l’Evangile au pied de la lettre : vente des biens, séparation du couple et épiscopat ou vie monastique pour l’homme. Nous pouvons rapprocher de cette vie de St Loup, celle de St Hilaire de Poitiers (315-367), St Paulin de Nole (353-431) ... St Sidoine Apollinaire (430- 489)... Ecoutons Benoît XVI évoquer cet itinéraire de Paulin qui vaut sans doute pour St Loup : « La conversion de Paulin impressionna ses contemporains. Son maître Ausone, un poète païen, se sentit "trahi", et lui adressa des paroles amères, lui reprochant d'une part le "mépris", jugé insensé, des biens matériels et, de l'autre, l'abandon de la vocation de lettré. Paulin répliqua que son don aux pauvres ne signifiait pas le mépris des choses terrestres, mais plutôt leur valorisation pour l'objectif plus élevé de la charité. Quant aux engagements littéraires, ce dont Paulin avait pris congé n'était pas le talent poétique, qu'il aurait continué à cultiver, mais les thèmes poétiques inspirés de la mythologie et des idéaux païens. Une nouvelle esthétique gouvernait désormais sa sensibilité: il s'agissait de la beauté du Dieu incarné, crucifié et ressuscité, dont il se faisait maintenant le chantre. En réalité, il n'avait pas abandonné la poésie, mais il puisait désormais son inspiration dans l'Evangile, comme il le dit dans ce vers: "Pour moi l'unique art est la foi, et le Christ est ma poésie" ("At nobis ars una fides, et musica Christus": Chant XX, 32).29              

            Vincent, lui aussi, est né à Toul, d’une famille illustre des Gaules, dans les mêmes années que Loup. Il est peut-être même le frère de Loup. Il commence sa carrière par le métier des armes puis se retire à Lérins sous la conduite d’Honorat et devient prêtre. C’est un très bon connaisseur de la Bible et de la tradition théologique. Il tient que l’Ecriture ne peut être lue sans la Tradition. Il meurt en 448 ou 450 après avoir écrit une belle œuvre théologique et s’être fortement opposé à St Augustin sur le péché originel et surtout sur la prédestination. Il est surtout connu pour son Commonitorium (écrit en 434) et sa théologie du développement des dogmes et de la doctrine. (texte du Commonitorium sur le site patristique.org ICI )

  • Histoire des chrétiens de Lorraine #7

    Miracle de Saint Mansuy par Jacques Callot

    7

                St Mansuy – le premier évêque de Toul – construisit un Oratoire pour la communauté et sa propre résidence. Il l’édifia aux portes de la Cité, hors les murs, ce qui semble indiquer que la communauté chrétienne devait être modeste et discrète. Quelques dizaines familles sans doute.

                Cet oratoire, Mansuy le dédia à St Pierre. Ce lien à St Pierre est très symbolique et intéressant : cela ne veut pas dire, comme on l’a enseigné longtemps, que l’apôtre Pierre avait envoyé Mansuy à Toul ! Cela montre simplement l’attachement, dès le commencement de son existence, au siège de Pierre par lequel Toul est rattachée à la mission apostolique. Mansuy a peut-être été envoyé par le « Pierre du 4ème siècle » comme on disait à l’époque des conciles :

    Plusieurs papes sont concernés puisque Mansuy aurait commencé son ministère en 338 : St Sylvestre Pape de 314 à 335, St Marc de Janvier à Octobre 336 ou St Jules 1er du 6 février 337 au 12 avril 352.

         Mansuy exercera son ministère de 338 à 375. Le miracle le plus célèbre du saint fondateur – comme symbolique de toute son œuvre - est la résurrection du fils du gouverneur de la ville qui s’était noyé dans les marais qui entouraient la Moselle, au-delà des remparts.     

         Durant son épiscopat, Mansuy dut affronter la persécution contre les chrétiens. L’arrivée de la foi dans noter région n’avait pas provoqué de remous graves et des persécutions… le christianisme s’est comme infiltré doucement chez nous. Mais la région va connaître la persécution de Julien l’Apostat empereur de 361 à 363. Nous en reparlerons la prochaine fois.

          La première Vie de St Mansuy fut écrite seulement au 10ème siècle, par le moine Adson, abbé de Montier en Der, sous forme liturgique.

     

                St Mansuy, selon la tradition, eut pour successeur St AMON, ermite au « val de St Amon » entre Favières et Gémonville. Il y vivait avec quelques disciples. Devenu évêque, il alternait entre son ermitage, Toul et la région. On a gardé aussi le souvenir de sa lutte contre l’hérésie, sans doute l’arianisme[1]. Il fut inhumé à côté de St Mansuy à l’oratoire St Pierre. On a retrouvé son corps au 11ème siècle, sous l’épiscopat d’Hermann, et transporté ses reliques à la cathédrale.

                Les deux successeurs St ALCHAS et St CELSIN furent inhumés à côté de St Mansuy. Nous ne savons rien d’eux. Remarquons seulement qu’il y eut beaucoup d’ermites ou moines sur le siège épiscopal de Toul dans les premiers temps. L’influence « monastique »[2] fut donc très forte.    C’est une manière de vivre l’annonce de l’Evangile – le langage de la Croix comme dit St Paul[3] – qui ne vide pas la croix de son contenu : dans cette région à la civilisation gallo-romaine douce, confortable et paisible à l’époque, les témoins de l’Evangile « tranchent » par leur mode de vie érémitique et austère et montrent ainsi le « scandale de la Croix ».

     

    [1] Hérésie née à Alexandrie en Egypte à la fin du 3ème siècle qui niait la divinité de Jésus. Il était seulement un surhomme donné par Dieu, un être intermédiaire, moins qu’un dieu mais plus qu’un homme. Si Jésus n’est pas homme et Dieu, nous ne sommes pas sauvés. Le Concile de Nicée en 325 a condamné cette hérésie.

    [2] Le terme est entre guillemets pour souligner que ce monachisme là n’a rien à voir avec les formes que nous connaissons aujourd’hui. Il est plus proche de ce que nous appelons « les Pères du désert » en particulier en Egypte.

    [3] Voir la première épitre aux corinthiens les chapitres 2 à 4.

  • Histoire des chrétiens de Lorraine #6

    Saint Mansuy de Toul

    6     C’est donc un évêque itinérant qui se fixe à Toul dans la seconde moitié du 4ème siècle. Plusieurs raisons sont possibles : la communauté chrétienne touloise et celles des environs sont assez fournie pour suggérer la fixation… ou bien l’évêque, vieilli et fatigué par ses courses apostoliques, éprouve le besoin de s’arrêter. On ne sait.

          Mansuy – tel est son nom ou surnom, le mot veut dire « douceur » - s’établit à Toul et construit un oratoire, se souvient la tradition., un oratoire dédié à St Pierre.

         Il ne faut pas imaginer que le premier oratoire créé par St Mansuy avait la forme d’une  « chapelle » comme aujourd’hui !… En cette période qui suit de près la Paix de l’Eglise par l’édit de Constantin de 313, ce doit être encore une sorte de « Maison église ». Une « Maison Eglise », c’est-à-dire ? En latin, « domus ecclesiae », ce qui signifie « une maison de l’assemblée ». Peu à peu on perdra le mot « domus » et on parlera d’une « église » !

          Dans un premier temps, les chrétiens se réunissent dans la maison d’un chrétien plus aisé qui dans une maison plus grande, peut accueillir la communauté. Puis on aménage des maisons déjà existantes ; dès la première accalmie de persécution qu’on appelle la petite Paix de l’Eglise – 260-275 – les chrétiens commencent à construire directement des maisons dont l’aspect extérieur est celui d’une maison mais dont l’aménagement intérieur est adapté aux célébrations chrétiennes. C’est ce style qui se multipliera avec la Paix de Constantin en 313. Mais il ne faut surtout pas penser qu’il y eut un plan uniforme tout de suite ! Nous avons plusieurs exemples de « Maisons Eglises » découvertes dans les fouilles archéologiques : la mieux conservée est à Doura Europos, dans le sud de la Syrie actuelle, à Cirta (l’ancienne Constantine) en Algérie et Théonas dans la région d’Alexandrie, en Egypte. On en trouve des traces en Provence. Récemment on en a découverte une, sous l’église Ste Euphémie à Ravenne.

         Cela peut donner une idée de l’ « Oratoire » de Mansuy. La Maison Eglise de Toul comportait sans doute comme partout, un baptistère, une grande salle pour la liturgie eucharistique, une bibliothèque pour les Ecrits Saints mais aussi pour les lettres des autres évêques, des communautés qui renseignaient sur les martyres (Passions), qui échangeaient sur de événements de l’Eglise… et un logement pour l’évêque. Quand les communautés grandiront en nombre, il faudra trouver plus grand : c’est à ce moment que les chrétiens choisiront le mode basilical hérité de la tradition romaine. Mais le style « maison église » ne disparut pas totalement ni tout d’un coup.

         C’est dans cet oratoire que logea Mansuy ; c’est là qu’il fut enterré et c’est sur ce lieu que s’édifia plus tard l’abbaye St Mansuy. Le tombeau du saint fondateur demeura dans la crypte de la chapelle de l’abbaye jusqu’à l’incendie qui ravagea tout le lieu dans els années 1980. Le tombeau du saint évêque et ses restes sont maintenant à la cathédrale de Toul.

    Histoire de la pérégrination du tombeau de Saint Mansuy, C'EST ICI

    1.pngLes ruines calcinées de la chapelle élevée sur le tombeau de St Mansuy après la destruction de l’abbatiale par la révolution française.

    2.pngNous sommes dans l’ancienne chapelle. Le chœur est devant nous. On voit encore les deux descentes dans la crypte, couvertes aujourd’hui par deux plaques de bois.

    Tombeau de St Mansuy (cathédrale) : 

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    Visage de St Mansuy sur son tombeau      

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    Le petit enfant du gouverneur, noyé et ressuscité par St Mansuy (tombeau)

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    Tombeau de St Mansuy dans la cathédrale de Toul.
    Les reliques sont dans la chapelle voisine.

    Histoire de l'identification des reliques