Cet arbre - ce sapin de Noël – que nous confectionnons dans nos maisons provient du Moyen Age et des Mystères joués sur les parvis des églises, en particulier dans la région du Rhin et en Alsace. A côté des scènes qui montraient la crèche et les bergers, il y avait des scènes qui évoquaient le Paradis : Adam et Eve, le diable et l’ange au glaive qui fermait l’accès au Paradis !
L’arbre du Paradis devint le sapin – il était difficile de trouver un pommier au mois de décembre ! - auquel on accrocha plusieurs pommes et des représentations d’Adam et Eve en pain d’épices. La fête de Noël ouvre aux hommes à nouveau le Paradis ! Comme le chante le vieux cantique de Noël :
« Aujourd’hui Dieu rouvre l’huis
Qui mène au beau Paradis.
Le chérubin n’en défend plus l’accès
A Dieu louange, honneur et majesté. »
Progressivement le sapin de Noël passa de l’extérieur des églises à l’intérieur des maisons. En plus des pommes, on suspendit alors à l’arbre des hosties non consacrées : l’eucharistie donne la vie éternelle que l’arbre de vie devait donner !Face à la « pomme » qui a conduit l’homme à la mort, l’hostie le conduit à la Vie.
Bientôt, par respect, on remplaça les hosties par des gâteaux en forme d’hosties qu’on accrocha dans l’arbre… et les pommes par des boules… la légende explique qu’une année du XVIIIè siècle, il n’y eut plus de pommes à Noël tant la saison avait été mauvaise. Alors les verriers de Meisenthal eurent l’idée de souffler des boules de verre coloré pour les remplacer !
Et c’est au XVIIIème siècle qu’on fixa des bougies aux branches pour faire de cet arbre, un arbre de Lumière.
Tel est le sens profondément religieux du sapin de Noël.